On ne remercie jamais assez l’hôtesse chez qui nous achetons un séjour dans une partie de notre jolie planète. On lui poste mécaniquement une carte affalé sur une plage avec une phrase sur le climat, une pour le remerciement et le bon mot en post scriptum si vous avez pour projet de laisser votre femme cuire et la retrouver au retour. On remercie toujours le voyageur mais jamais celui qui l’a envoyé, on remercie souvent le poète mais jamais ce qui a pu le transporter (regardez la loi évin ou la pénalisation du plaisir solitaire). Alors pour une première c’est une première, je voulais remercier ici " Mercutio’s Dead " pour cette escapade enrichissante en frisson et traumatisante car ennemie du temps qui passe. Cet album est une suite de plages (desquelles il vous sera difficile de communiquer sans fondre) qui oscille entre un post rock plus labradfordien que mogwaien (deux écoles que Gilles de Robien s’obstine à ne pas reconnaître) et une techno minimale mais chargée de lueurs amicales, plus décontractante que crispante. Il est dés lors tout confort de se laisser transporter d’un point à un autre, en oubliant pas de remercier ce gentil voyagiste d’un petit et symbolique A découvrir absolument.