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Amputechture est un monstre, une statue dont l’ombre n’est sans commune mesure, une cathédrale qui écrasera ses fidèles. Les anciens at the drive in signent ici un disque de fous, un disque où la furie n’est jamais loin du bosquet duquel sort des mélodies imparables. On parlera de Pink Floyd, de King Crimson voire de Queen pour les plus méchants, mais on parlera surtout ce cette folie furieuse qui atteint son paroxysme le temps de deux monstres que sont tetragammaton et meccamputechture, morceaux pendant lesquels la raison n’a plus sa place. Pendant le quart d’heure de bijoux, Cedric Bixler devient un chanteur à la limite de la perfection, un homme au bord d’une mantra violente, une tornade qui ne détruirait rien, mais qui ferait tout monter en flèche vers le ciel. Sans laisser ses racines hispaniques (le très beau asolis magadalena, ou le plantureux viscera eyes) the mars volta s’aligne sur autre chose. Le rythme est dans le prisme d’un tourbillon, la guitare se voit confier le droit de jouer le rôle d’un dieu des éléments et le tout catapulte nos illusions de garder un semblant de savoir faire face à la tenue que les mondanités exigent. Amputechture est hors de tout, une exagération mesurée, une excroissance qui ne ferait pas de son lieu d’habitation une zone inhabitable, car on s’y sent bien sur ce disque, on y croise notre retenue chahutée avec la volupté d’une pieuvre des grands fonts donnant un spectacle unique sous le gouvernail d’un navire en perdition. Que la folie vous garde. énorme.




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