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Dans ma courte carrière de chroniqueur, l’expérience de ce disque aura déclenché un phénomène à jamais marqué d’une pierre blanche : le bonheur et la joie (cette fois si supportable car réelle et non programmé, voir inattendue). Ramenant mes disques à chroniquer au bureau, ceux-ci connaissent souvent la vindicte collégiale, se demandant entre autre si la climatisation ne déconne pas à l’écoute d’Aphex Twin, ou reprochant à la chanteuse de chanter faux en écoutant Mercury Rev !!!. Avec les gribouillis de Pascal ayerbe je craignais le pire, évitant d’exploser les enceintes de mon PC, me délectant en sourdine de ce petit théâtre musical, chatoyant et enfantin. Les bruits interloquèrent et suscitèrent des interrogations, et à ma grande surprise une supplique unanime….. " pour une fois que bien c’est bien pousse le son s’il te plaît ". Plusieurs interrogations me sont venues, suis je transporté dans un monde parallèle ? Si ils aiment c’est peut être que c’est mauvais en fin de compte ? Pour arriver à la conclusion suivante voici enfin un disque pouvant recoller partiellement deux mondes qui se frôlent mais qui se tournent le dos. De ce grand bureau froid à la Playtime, les notes colorés et rieuses en firent une annexe du bac à sable du square voisin, et les sourires prirent le pouvoir sur des visages trop souvent crispés. C’est que Pascal Ayerbe à un pouvoir de séduction sans faille, se situant entre Pascal Comelade et la maison Tiersen sans les murs. Loin de joué dans la facilité en usant de ce pouvoir, il créé de façon magique un monde charmant et désordonné (allez voir son site extraordinaire de poésie turbulente) non loin de celui de Tim Burton sans l’épouvante. A la lecture des titres (yup ; hi hi ; oop ; toctoc…) vous aurez compris que ce chef d’orchestre brut, comme peut l’être l’art, a retenu un point essentiel de la vie, la distance la plus courte en deux points reste la ligne droite. Un objet peut prendre forme quand on l’entraîne à se déformer et un des autres adages (mets tes gants sur ta tête) utilisé par Pascal dans un acte de pétage de plomb enfantin que même Yoko Ono sous acide ne se serait même pas permis. Roulez Jeunesse c’est la fête, ajoute t’il, et nous de nous prendre par la main, enrhumé par cette satanée climatisation Aphex twisienne, mais heureux de faire la ronde autour d’objets de la vie courante, acteurs principaux de notre nouveau monde fantastique. Très loin du phénomène de foire, Pascal Ayerbe est la très grande surprise de ce début d’année, jonglant avec poésie avec le son. Et moi de me réconcilier musicalement avec l’ensemble de mes collègues. A découvrir absolument et rapidement. D’utilité publique.




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