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  • 25 février 2010 /
    Exsonvaldes
    “someday i want to”

    rédigé par gdo
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Exsonvaldes a voulu se cacher, imiter en changeant d’orthographe, se plier à la prononciation remplaçant le x et le z par des s. Après cette constatation froide (et limite très con, mais il fallait commencer cette chronique) mes préjugés (ce sont mes compagnons de vie) prenaient le dessus, et j’attendais un gros pollueur sonore, graisseux et miraculeusement imprimé sur bande, car les lois de l’enregistrement sont impénétrables. Alors j’ai testé pour vous, j’ai baissé le son, me suis protégé de deux épaisseurs de coton et préparé le numéro de téléphone de l’orthophoniste le plus proche à porté de main. En un instant je suis devenue rouge, la douleur vous allez me dire, non la honte, conséquence directe de mes préjugés face à un des meilleurs disques reçus cette année pour la rubrique coup de pouce. Someday if it want to chanson titre de ce ep, poprock gracile sans effet de manche est fluide et accrocheuse et il en sera ainsi pendant sept morceaux marqués par un sens mélodique au combien étonnant. Sur who’s to blame la tension est laissée de côté tout en gardant un pied contre la porte, car à chaque instant on redoute que celle ci claque. Sur the trees, chant limite et plaintif, pop song parfaitement ludique et mélancolique sans être niaise, c’est un arrière (très bon) goût de sonic youth version washing machine qui se fait entendre. On retiendra que Wedding song rendra cette cérémonie moins potache et chiante, gardant en mémoire que le divorce est parfois au fond du couloir. On s’excusera sur sorry for d’avoir douté. Pour Switzerland les esprits simples trouveront cette chanson lente et moelleuse comme un chocolat, les autres y trouveront de l’amertume sous le palais et une fêlure sous l’emballage. Splendide. Puis dans la grande valse des étiquettes (postslowrock) exsonvaldes nous en présente une nouvelle. Parfaite pépite pop rock de fin de concert qui devrait faire tout valser. A moi de repartir rougi de honte mais aussi de plaisir, me promettant d’écouter les prochains amococadix ou beau-pal, et leur orthographe incertaine, je risquerai de passer à côté de missile mélodique et tendu comme ceux envoyés par exsonvaldes. Prenez les au vol.