Avec un nom d’album aussi sublime, chrono.fixion plaçait un pic dans ses décors géographiques. En se classant sous l’appellation de dark dub electronic(a) il casse la vision poétique que le titre voulait bien le laisser supposer. Se promenant au-dessus des nuages, chrono fixion touche au cotonneux, mettant l’auditeur dans un confort qu’il ne quittera jamais, guidé qu’il sera par une ligne directrice unique et droite, celle de la révolution…autour de la terre. Des cordes sont inventées, froissées, lentement et prudemment afin de ne pas tuer la magie. Pas d’âme qui vive entre la terre et le cosmos. Chrono est là seul à essayer de combler son ennuie sans réellement perturber le notre. Trop lisse, trop lisible, la musique de chrono fixion est l’antidote aux perdants du jeux de patience inventé par autechre. De l’éléctro qui a passé sa crise d’adolescence et qui s’installe dans l’âge adulte avec assurance vie et crédit à la consommation raisonnable. Pour éviter les dolipranes, ADA vous conseille chrono.fixion car il est bon parfois d’être tenu par la main.