> Critiques > Labellisés



Au risque de vous choquer et de vous inquiéter j’ai toujours aimé les coins sombres, ceux ci procurant une sensation humide, chaude et froide à la fois, comme une agonie de la vie dans sa version court métrage. Que ce soit dans le cinéma de Lynch où dans la musique de Joy division ces parcelles de la peur fleurissent comme fleurissaient les cadavres au passage de la peste. Oldman est un architecte de ces plateaux austères et inquiétants. Adepte de la plage musicale à évocations multiples, Oldman prépare un terrain de jeux duquel des fantômes sortent sous le frottement d’une basse, sous les projections d’une peau de tambour. A l’image d’un visage à peine éclairé par un écran dans un wagon dans le noir, la musique de « two heads bis bis » suscite la crainte mais l’envie aussi d’avancer vers pour découvrir si la zone visible n’est pas une citadelle prenable et désirable. Lourd, parfois poisseux voire jouant sur l’ambiguité du clair obscur, Oldman est une curiosité, un spasme géant dont le cœur aurait le même rythme que 6. Du fond de la nuit, il signe d’un O froid qui veut dire Oldman.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.