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L’un des pires souvenirs de groupes naissant des cendres d’un groupe disloqué fut sans conteste, la formation de Cast sur les ruines plus très fumantes des La’s. Bien inspiré de changer de nom, Lee Mavers n’avait pas compris que le changement de nom ne suffisait pas à ternir le nom des La’s, auteur d’un des disques pop les plus aboutis de l’ancien siècle. Pour Yeti Lane, les cendres de Cyan & Ben ne devaient pas servir de terreau à cette nouvelle aventure. On se devait de changer de monde, de laisser le noir et blanc pour jouer aux dames, et de s’approprier des couleurs dignes d’un voyage dans le Darjeeling express. La proximité sonore avec « Penny Lane » pouvait ouvrir des liaisons avec les Beatles, mais celles ci semblent s’atténuer au fil des années, pour se rapprocher de la nouvelle scène allant d’Animal Collective à Deerhoff, les arpenteurs des sons, même les plus hauts avec un matériel à décourager d’avance le moindre sherpa. Ce premier disque éponyme est à l’image de cette pochette au mélange joueur, il est le creuset d’une recherche de la musique par ce qu’elle peut avoir de plus joyeuse, de Calexico avec « Tiny Correction » à Grandaddy sur le sautillant « Lonesome George ». Yeti Lane fait son chemin vers l’imaginaire, ne sachant pas tout à fait si il trouvera au bout de la route une légende tenace. Le groupe avance avec l’élasticité et l’insouciance d’un enfant qui traverserait un champ de mine anti personnel à cloche pied. Une identité trouvée.




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