Ancien Atari teenage Riot, le berlinois Alec Empire a tout pour casser les murs sans passer par les explosifs. Adepte d’une electro punk tout à la fois agressive et festive, Alec Empire tutoie Lou Reed, Cathal Coughlan et embrasse Depeche Mode et Nine Inch Nails. Sur "the golden forestate of heaven" la facilité rythmique laisse le beau rôle à ce chant quasi déclamatoire, voire révolutionnaire (68 mon amour). On y croise satan, la mort, la négation et la glace, mais on y croise surtout un Alec Empire qui trouve le bonheur dans la volonté d’en découdre. On y croise des fantômes, dansant autour de la viande froide ressortie des années 80, un met pas très appétissant mais qui (Ice (as if she could steal a piece of my glamour)) avec une bonne dose de punk tranchant et aguicheur, retrouve des couleurs comme une tranche de rôti dans les rayons frais de chez Carrefour. A l’heure du tour du monde du flambeau de la honte, Alec Empire reprend celui d’un certain Alan Vega, avec une dextérité malade, donnant au feu le droit d’engloutir le paysage. No way, no why, new York.