C’est l’automne, les grands vents de l’hiver vont bientôt nous arriver, faisant voler les dernières feuilles qui restent encore collées sous les semelles de nos chaussures. Tout va valser et même les étiquettes, même celles posées sur le cd de A Red Season Shade. Comme une feuille de marronnier qui aurait perdu le contrôle, A Red Season Shade devrait perdre celle du post rock et autre analogie avec Sigur Ros. Chez ARSS on pourra entendre les mêmes sons que chez Coldplay avec en plus l’absence de " dégouline " Chris Martin. "The Outcome Fosters Detachement" et sa production en cathédrale utilisent à l’extrême un lyrisme évident (fire harbor day). Le groupe garde toujours la tête dans les étoiles, dans la lune, dans la vapeur, dans un état qui ne cesse de nous bercer pour finir dans les derniers lacets par nous envoyer tournoyer autour de nous même, tel un derviche tourneur a qui on aurait coupé un bras, et qui tiendrait un équilibre qui n’aurait que le nom (rising on the bright and serene fields). On pensera à Mogwaï (praising the distance concept), on pensera avant tout à un groupe qui en se laissant dominer par Eole, donne un souffle tout aussi épique que libérateur à une musique qui pouvait se sentir enfermée. Oh le beau printemps.