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Inutile de lézarder trop longtemps autour du clavier ou de la page blanche pour vous parler de « Nation » car ce disque qui se présente à votre chroniqueur favori, est aussi facile à déchiffrer qu’un rapport de la cours des comptes traduit en norvégien.

Edible Woman, sont les auteurs de quatre albums, et « Nation » est le petit dernier, et pas le moins brillant. Ce trio italien déroute avec « Nation » car il est rare dans la musique actuelle de trouver encore des disques qui parcourent autant de styles que Lance Armstrong pouvait utiliser de produits dopants différents.

Il est incroyable de passer de « Heavy Skull » introduction presque champêtre, bucolique, et « Nation’ » chanson titre, morceau martial qui voit le fantôme de Joy Division ressortir pour une déclamation presque morbide. Et il en sera ainsi tout au long des titres de cet album, passant du math rock (Call Of The West) aseptisé, à une résurrection des Specials (Safe And Sound), à une folk lunaire (Call Of The West / Black Merda) ou une pop song tranquille (The Action Whirlpool) sans que cela casse une attention qui pourrait rapidement se perdre. Mais là l’attention (la tension ?) est à son comble, et l’on ne part pas de « Nation » aussi facilement que cela. On y retourna je pense même longtemps pour gouter encore et encore au gout sucré d’un morceau comme « Psychic Surgery » sauf que le sucre très rapidement se transforme sous nos oreilles ébahies en acide.

Disque aux ramifications nombreuses, sans être pour autant un disque foutraque, cet album de Edible Woman est un pari risqué mais réussit, une belle maniére de montrer que la musique n’est pas sclérosée et certains musiciens encore moins. Une "Nation" cabossée, malade et à découvrir d’urgence.




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