Une fois n’est pas coutume, parlons l’espace d’une chronique d’une musique qui fait pleurer l’âme et faire les corps se rejoindre, la musique latine. Los Hacheros n’ont rien inventé, leur musique faite pensée à ce que les vieux du Buena Vista Social Club avaient fait découvrir à un Occident friand des embargos. Les morceaux naviguent entre tristesse absolue qui ferait même pleurer un supporter du Barça un soir de victoire dans le classico, et chansons plus légères où l’on demande au corps de se dérouiller après d’années et d’années à consommer une musique qui ne dérouille rien sauf les oreilles.
Le disque respire une authenticité et pas simplement car aucun traitement numérique, aucun ordinateur ne se sont mêlées à l’enregistrement de ce disque. « Pilon » est un moment à s’offrir pour soigner les bleus au corps, pour relativiser les bleus à l’âme et pour se dire que la vie mérite aussi que nous tapions dans nos mains pour accompagner un violon qui arrive à trouver sa place entre trompettes et percussions.
Loin de ce que nous écoutons, prêt de ce qui nous fait du bien. Une bénédiction