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Après un premier album sorti en 2012 et passé inaperçu ici, My Secretary revient, pour le coup nous arrive ici, avec un EP au nom étrange et provocateur en pleine montée des idées écologistes, « Blue Jungle ».

Etrange nom, qui aurait, à mon sens, gagné à s’appeler pink jungle, la couleur nous renvoyant aux éléphants de la même couleur que nous devrions voir en fumant plus que de raison des herbes trouvables dans cette même jungle. Car cette musique me ramène à une époque où je conjuguais personnellement musique et substances, illicites, l’époque bénie de la new-wave, de la naissance des mélanges entre un rock qui ne voulait pas faire bouger les corps et une sorte d’électronique qui ne voulait pas entendre parler de la bière, des clous et des chevelures improbables.

My Secretary s’est plongé dans cette époque, puisant dans celle ci ce que les apôtres (New Order et Cure en tête de gondole) pouvaient nous apporter de mieux. Il fallait ensuite essayer de virer la couleur sépia, y mettre quelque chose de presque contemporain. Sur ce point « My Secretary » réalise une belle récolte. « Peer at the Sun » qui ouvre ce EP, rivalise d’ingéniosité pour nous en mettre plein les oreilles sans jamais nous donner des envies de les couper pour ne pas souffrir. Ce titre ouvertement rock laisse percer des plantes d’un autre temps, sans les étouffer sous des tonnes d’engrais frelatés d’une autre époque. Avec « Pilot » on découvre un groupe joueur, presque taquin, nous emmenant sur un terrain en nous bandant les yeux, nous prenant par tout les bouts, par tout les organes comme avec ce cœur chorale qui pourrait donner aux Klaxons l’envie de se pacser avec un Nicolas le Jardinier en Colombie. Pour « Watching Watchers » on continue à s’amuser avec les hauts et les bas, à pilonner après les caresses. « New Idols » est quand à lui résolument rock, un côté Cure joué quelques bpm plus rapidement que les originaux. C’est « Vitamin » remixé par Giam qui elle semble sortir des mâles de la fin des 80, un titre électro rock vitaminé via une rythmique vintage et des synthés achetés dans une brocante. Si la fin nous laissera sur la notre de faim avec le dispensable « Nothing is Impossible », le tout est un EP prometteur, plein de plantes vivaces qui peuvent nous faire voir la vie en bleu (du ciel).




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