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Le temps était maussade dehors, il pleuvait un temps à rester dehors, mais je sortais quand même. Une affiche pas de queue, du liquide en poche contre un coupon pour entrer. Je pousse la porte lourde, histoire de garder l’humidité dehors, des fauteuils ni douillés ni inconfortables. Je m’assieds en plein milieu, je fixe le rideau, il est rouge, couleur chaude. La bande son perturbatrice de notre attente se confond avec l’odeur des toilettes. On éteint la lumière, le rideau peut laisser tomber sa poussière et se ranger en dehors de notre vue. Mais quelle vue car tout se regardera les yeux fermés faisant uniquement usage de mon ouïe. Le paysage est chaud et vaste (so well remembered), l’action dans un western moderne (ripcord) une intrigue se posant (the winter palace) comme la poussière du rideau doucement sur le sol. Le nœud de l’histoire crispant et lourd (random harvest) nécessitera une pause pour une réflexion quasi mystique (dusk). Avant la revirement de situation on jaugera les forces en présence (why does my heart) pour laisser place au dénouement (lost horizon) et une nouvelle envolée dans ces grands espaces rouges et brûlants (nowhere to go). Entre Calexico et Godspeed, friends of Dean martinez suscite l’image bien plus que n’importe quel film sur une bande visuelle. Le miracle sera alors permanent, le rideau perdant sa poussière, mes poches joliment allégées et le temps à jamais ensoleillé dans ma tête à défaut de l’être réellement. Mais qui vous parle ici de réalité. Chef d’œuvre.




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