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Le mystique n’est pas une rencontre que j’affectionne quand elle se fait avec la musique. J’arrive à m’y retrouver dans un cadre liturgique, mais quand la musique pop ou electro s’en mêle j’ai souvent la tentation de faire le signe temps mort avec mes mains, et partir sans regret, vers une musique avec laquelle j’invente ma propre mythologie.

Si Dead Can Dance m’a parfois fait sortir de ma déraison, les exemples de rencontres positives sont rares. Mercuriale pourrait déroger à ma règle. Composé de Clément Édouard et de Jessica Martin, Mercuriale est un projet dans lequel il me sera facile au final de rentrer, mais difficile d’en ressortir, tant le travail sur les textures et les mélodies chantées vous emportent avec elles (nous pourrons penser au début d’Emilie Simon ou aux ballades de Bjork de son entre-deux mondes). L’utilisation d’un texte venant d’une stèle, et restant sous le nom de l’énigme de Bologne, ne perturbera en rien l’écoute plaisir, débarrassée de ma réticence. Les chansons s’enchainent avec un fil conducteur invisible, mais perceptible, celui de la rencontre de deux univers partant aux antipodes l’un de l’autre, pour se rejoindre en un point névralgique, sorte de volcan sans désir de destruction.

Entre Kate Bush, les incantations d’une pythie au charme d’une sirène et le souffle intérieur d’un organe qui peut palpiter de plus en plus vite, le cœur. Cela tombe bien ce disque en a un énorme à nous offrir.




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