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Si vous êtes en perte de repère, que votre boussole interne tourne à la vitesse d’un chat cherchant à attraper sa queue, que cette période pandémique a contrebalancé vos certitudes au point ou même un block buster américain pourrait trouver grâce à vos yeux en le rangeant entre votre coffret Nanni Moretti et votre collection de coffrets de chez Carlotta, vous pourrez sans aucun problème vous plonger dans « Isteghna ». Signé par Keyvane Aliganhi, alias Hassan K. cet album est digne d’une chambre mal rangée, mais aux multitudes de raisons de ne pas s’en offusquer, voir de participer à ce chantier peut être organisé. C’est un télescopage assez radical (Le mélange Death Metal et son d’une guinguette des bords de Seine sur « Barzkh » a de quoi faire perdre le nord, même à un cosmonaute adepte de la centrifugeuse de baikonour.) au milieu duquel un fil conducteur semble être le seul lien, les senteurs des sonorités orientales.

Il semble jouer avec le dérèglement global, rendant presque fou celui-ci pas autant d’audace, mais si celle-ci n’est pas toujours un gage de réussir l’échange. Entre pastiches volontaires ou non (« Akvan » bande son d’un remake de « The Party » dans les sous bassement d’un quartier underground de Téhéran et contre plongée sur les falaises des Cornouailles Aphex Twinienne (Tasâdofan), toujours dans un souci de se servir d’une culture ancestrale pour transporter un sang neuf. C’est un disque à la folie douce, à la mémoire vive et aux contrastes décapants.




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