Je ne suis pas un expert en géographie, même si grâce aux épopées girondines des années 80, je sais vous situer Dnipropetrovsk sur une carte, mais je sais quand même que Lyon n’est pas encore (je dis encore, car à la vitesse où ça va...) bordé par l’océan, et que la seule façon pour un Lyonnais de faire du surf, c’est de prendre sa voiture en amarrant un porte-bagage sur le toit ou en se la jouant à la façon de Jean Dujardin. C’est sur le donc bien nommé label lyonnais Surf Records que sort « Tits Up », premier album de Ponta Preta, groupe ......lyonnais composé de Valentin, Pierre, Sofiane, Alexis et Félix. Afin d’éviter la caricature, le quintet ne comporte aucun grand blond bronzé, le groupe ressemblant plus à un groupe indé qui aurait fait le bonheur des collèges radio US quand ils plongeaient dans les eaux tumultueuses et rafraîchissantes de la grande époque indé. Car si Ponta Preta a une affection évidente avec la musique qui a fait la renommée de la côté californienne, il n’en demeure pas moins éloigné d’une forme de psychédelisme poussant sur le continent Australien, le tout avec un son qui se devait de couvrir le bruit du ressac des vagues dans les écraser complètement Ce joyeux mélange donne un disque chaud et dansant qui fait du bien tout autant à la tête qu’aux articulations, réussissant des formes musicales nouvelles avec des techniques anciennes, pouvant se la jouer Chris Isaak (Someday) ou libertinage en changeant de paysage (Lost In The Mountains). Construit dans une forme d’ambivalence qui sans être claironné l’est déjà dans le titre, ce faux disque de surf music est surtout un super disque de rock solaire pour se "larver" au soleil un cocktail à portée de main (From Baya With Love) mais aussi pour déclencher des vagues sur lesquelles même le meilleur de Primal Scream (In The Wind) aurait du mal à garder son équilibre. On the beach dans le Rhône avec Ponta Preta.