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Cette basse métronomique sur « Ellipse » ne trahira pas les origines du duo composé du pianiste Antoine Flipo et le batteur Martin Grégoire. Ils viennent du jazz, et plutôt que de s’enfermer dans une des salles brumeuses dans lesquelles cette musique semble devoir prendre sa respiration, ils mettent celle-ci sur la plage arrière de leur moyen de locomotion pour un voyage épatant, et même grisant, même pour l’auditeur. Car loin de jouer pour eux dans une forme d’entre-soi, le duo ouvre en grand son univers, se positionnant presque comme une figure divine qui déploierait tout pour son prochain. Car oui, « Reflet » a quelque chose de christique. Il y a une forme de bienveillance musicale tout à la fois dans les sonorités, mais également dans la richesse des constructions offertes. Le classicisme rassurant de « Auburn » s’envole rapidement tel un cerf-volant survolant une mer subtilement ondulée, comme l’est la musique de Glass Museum. Accueilli comme nous le serions dans un album d’électro (Caillebotis) et quitté par un morceau de fin (kendama) qui semble prendre congé de nous brusquement, comme pour éviter le difficile moment de la séparation, celui où nous finissons par être seul avec nous-même, et que le reflet que nous nous offrons n’est pas aussi reluisant et attirant que celui de Glass Museum. À déguster sans modération.




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