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Pendant le temps d’une soirée Angil et Broadway ont été des voisins bruyants et brillants, l’un, angil, donnant aux autres, broadway le loisir de coller des images à un son venant de l’étage du dessus. Fort de cette expérience, ce stand up protéiforme, pour coller à notre époque, les deux se sont rejoins plusieurs soirs de suite avec comme dogma souple de boucler un morceau par soir. Si l’idée de base m’avait laissé perplexe à l’idée d’une alliance de ces deux mondes, la performance d’Angil à Reims m’avait rassuré sur la faculté de celui ci à se confronter à ces ambiances lointaines. The john venture n’est pas pour autant Angil chantant pour Broadway, pas plus que le contraire, les deux mixant leurs univers, jouant avec les pinceaux des uns et des autres évitant l’écueil d’un split album masqué pour réussir une œuvre collective. L’ambiance de john venture n’est pas sans rappeler les caves de jazz, la naissance d’un underground fureteur, qui ici rencontrerait la technologie, le sample et une certaine idée du rap ou du slam (autre tendance lourde). Envoyé en éclaireur sur le volume 10 de nos compilations Stein waltz nous avait impressionné par son caractère tendu comme une rencontre unique entre le tricky sous tension et soul coughing. Jeux de voix (on se complète quand nous nous pensons être dissemblables) sur coin-operated comme une performance addictive de diction directe et divertissante, passage en douceur et en danger (old europe), coloration rap plus appuyée pour le surréalisme des mots s’amusant (night shift day shift), john venture c’est tout et plus encore. A votre loisir de poser un dvd chez votre voisin du dessous de mettre le cd chez vous et de faire partager à l’ensemble de votre communauté géographique une expérience pas comme les autres…..une expérience unique.




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