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Nous avions laissé Auren en Arizona. À l’instar de Jean-Louis Murat ou Françoiz Breut en leurs temps, elle avait fait appel à Calexico, séduite par la musique des deux musiciens. C’est 4 ans après donc que nous la retrouvons avec un il s’est passé quelque chose qui, si elle reste une phrase inconnue pour les tenanciers de la macronie, est une chose indubitable à l’écoute de ce disque érythrocyte, qui navigue entre rap, musique dite urbaine et chanson française décomplexée (avec Jeanne Cheral, marraine évidente sur Vivante). Comme elle le dit avec aplomb et une forme de nonchalance gracieuse sur Je M’enfonce, « j’avoue, je m’en fous ». Cela aurait pu être le titre de son album, mais il aurait été une contrariété pour sa perception directe, car le moins que nous puissions dire, et que ce disque n’a pas été réalisé et écrit par-dessus la jambe. Entre constats amers, mais avec une désintégration instantanée de l’amertume (J’ai eu Mon Heure), amour à la description clinique (on pense au Gainsbourg auteur compositeur des missives d’amour perdu pour Jeanne Birkin sur Jte Laisse Aller) et mélancolie aux senteurs orientales (Monde Fini), Auren nous ouvre son jardin intime et aux ruines solides. Il va se passer quelque chose pour Auren.




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