Québécois libérés, Population II semble s’être perdu dans une faille spatio-temporelle. Ils y ouvrent Woodstock avec les tiques pas toujours en toque de la musique actuelle, le tout dans un Français balafré de partout qui pourrait séduire les fans d’HFT et donner du travail aux ORL pour la tentative de déchiffrage. N’étant pas un adepte des voyages dans l’ancien temps (n’est pas un lecteur du Figaro qui veut) je suis resté à quai de cette musique tout aussi bavarde que pourvue d’un strabisme convergeant qui l’empêche de tenir une idée sur la longueur, progressant vers un rock qui pourra se targuer d’éliminer le silence. J’ai eu beau poinçonner mon ticket je suis resté à quai, le commandant de bord n’admettant pas de considérer que le conformisme ne l’est pas toujours. Jamais le fil ne sera là pour nous faire tenir sur la longueur, les galaxies math rock, jazz ou punk coupant les liens sans se fondre dans un grand magma duquel il serait possible de sortir quelque chose qui ne nous ferait pas penser que le plaisir est avant tout pour le musicien, mais pas pour son auditeur. Collage au mortier, empreinte carbone qui joue dans la cours des grands consommateurs, Électrons Libres du Québec est un disque de plomb, sous lequel je me suis écrasé, ne trouvant jamais la faille pour, tel un alchimiste en sortir la moindre pépite en or. Liberté conditionnelle.