Si on a l’esprit un peu mal tourné, la pochette est quelque peu suggestive. Mais bon passons. Fursaxa est le nom qu’aime bien prendre Tara Burke pour sortir des disques. Elle doit être sûrement un peu timide. Paradoxalement elle se livre beaucoup sur ce disque. Un folk aérien, Tara joue avec sa voix comme si c’était l’instrument le plus important de sa vie. Du coup quand on s’investi dans un disque de la sorte, le résultat ne peut être que fabuleux. Tara ne chante pas trop, elle se sert de sa voix pour rajouter une ligne mélodique, pour orner le son de sa guitare. " Lepidoptera " est attachant, intriguant et vraiment beau. Là où il se détache de ses consoeurs Lau Nau, ou Islaja, en dehors de la nationalité, est le soin apporté à la production. On sort un peu du 4 pistes. Mais la musique de Fursaxa s’y prête, car beaucoup plus onirique, beaucoup plus charnelle. On a parfois l’impression quelle est sur la même longueur d’ondes qu’un Hood version " the cycle of days and seasons " où l’on sentait parfois une certaine oppression, une sorte de côté obscur. Tout n’est pas rose comme la pochette. Evidemment très prolifique, " Lepidoptera " reste malgré tout son disque le plus intéressant, car plus approfondi, peut être plus facile d’accès et surtout le plus beau. Encore une sirène. En vous remerciant.