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Si l’origine du nom du groupe fondé par Julien Lheuillier, accompagné par le multi-instrumentaliste Richard Francés et Quentin Rollet au saxophone se situe tout au bout de la ligne 8 du métro parisien, le trio, sur cet ambitieux troisième album invite rapidement à l’évasion et au voyage, à minima à l’ouverture et une certaine forme de curiosité.

Graphiquement en premier lieu, avec cet artwork sublime qui attire immédiatement ( dans la grande lignée des artworks toujours extrêmement soignés du label Hands In The Dark) : carte géographique (réelle ? imaginaire ?) évocatrice dans les tous les cas d’une certaine idée du mouvement ( des courants marins peut-être ?) hypothèse que l’exploration sémantique du tracklisting tend à confirmer.

Cette idée, à l’écoute de l’album embrasse en tout cas parfaitement le pari qui est ici fait avec l’auditeur. Celui d’accepter de se laisser porter par le mouvement, dériver au long d’un jeu de piste sonore et sensoriel que le trio propose. Du chant des gens de la mer qui intrigue sur Les Anqallyt, au spoken word nippon de Anglatha Digitale, les inserts vocaux sont rares mais révélateurs de ce même esprit.

Haménania Manania, second et ample morceau du disque, pose une trame krautrock impeccable sur laquelle vient se greffer des notes électroniques subtiles et un saxophone envoûtant dans son dernier tiers pour un morceau totalement fascinant.

Les deux morceaux suivants,Crossota Millsae et Dimophyes Artica, plus calmes, marquent un tournant vers des explorations teintées d’influence jazz et ouvrent une dimension cinématographique et onirique que l’on peut assez aisément imaginer accompagner le cinéma de Clément Cogitore souvent animé de la même volonté de faire bouger les lignes formelles du genre.

La suite poursuit le même chemin de traverse entre influence électronique de haut vol ( Cyanea Capillata évoque le meilleur de Rival Consoles), touche de jazz hybride, avec toujours la même impression de suspendre le temps comme sur le sublime Aurore boréale qui referme le disque.

Si le point de départ est connu, la destination finale de Pointe Du Lac reste à identifier, ou pas….Le voyage lui est, à ce stade, passionnant. Vivement la suite.

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