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L’art de la provocation est tombé en désuétude pour accommoder les restes d’une pensée morte dans un grand fatras de résidu biliaire. Quand les apologistes visqueux de la provocation en sont à se donner la main, on gerbe ou au pire on regarde la semaine complète des chiffres et des lettres pour retomber sur ses pieds, trouvant l’heure plus adéquat que le bâton dans le sol en attendant le soleil. Les Prön flavürdik sont des provocateurs, mais dans la genèse même du mot celui d’agitateur. Avec ce nouvel opus, vous chercherez en vain la moindre trace de motown dans les scories sonores qui sont parsemées sur le disque. La désorientation est ici un jeu où les règles sont assez simples, tu construis et laisse l’autre te juger, tu verras, il trouvera toujours quelque chose à dire. La justification alors de la création sera de happer les mots et les théories, les deux pieds sur la table basse du salon, se délectant par avance de ce que l’auditeur pourra trouver. Comme face à une œuvre d’art contemporain où figurerait une poêle à frire attachée à la queue d’un cheval, celui ci à l’envers, les Prön flavürdik ne cherchent pas à démonter un système, ils progressent en donnant la naissance à quelque chose qu’ils ne souhaitent pas maitriser. Prön flavürdik prônent une chose, le partage.




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