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Recette du smoothie à la dynamite : une généreuse portion de Talking Heads (groove précis, guitares ciselées, voix entremêlées), une once de Téléphone (chant en français, conscience sociale, mélodies early 80s), un zeste de Richard Gotainer (folie douce acidulée), une pincée de math rock, un brin de post-punk, un soupçon de psychédélisme, vous mixez pendant trente minutes et BAM vous obtenez l’irrésistible Une habitante touchée par une météorite, premier opus des lyonnais Irnini Mons, dont le patronyme évoque un volcan situé sur la planète Vénus, nommé ainsi en l’honneur de la déesse assyro-babylonienne Irnini, plus connue sous le nom de Ishtar. Né des cendres punk de Décibelles (trois albums au compteur), le désormais quatuor – Sabrina Duval (guitare), Valentin Fayaud (guitare), Guillaume Carle (basse) et Fanny Bouland (batterie) – a la particularité de partager le micro, ce qui donne lieu à des polyphonies tout à fait réjouissantes, flirtant parfois avec la pop, comme sur l’espiègle Toi Là. Mentions spéciales à Elis police et ses chœurs rappelant Stereolab, ainsi qu’au vitaminé kraut grunge Bonne journée. Dix titres durant, Irnini Mons fait preuve d’une inventivité sans bornes, mise en valeur par des arrangements resserrés et une production arty néanmoins lisible, qui permet à Montagnes ambrées, l’étirée pièce maîtresse de Une habitante touchée par une météorite, de clore en beauté une œuvre très originale, qui ne manquera pas d’attirer l’attention, tant tout y est étonnant et étonnamment addictif. Sans nul doute, une révélation.




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