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La petite histoire raconte que Jean-Louis Murat himself incita fortement Matthieu Lopez, aka Matt Low, collaborateur avisé de Elysian Fields, The Delano Orchestra et autres Garciaphone, à écrire et interpréter ses propres chansons : c’est avec enthousiasme que nous évoquions en ces pages la sortie de son premier album (La ruée vers l’or, 2021), dont le successeur à l’intitulé badin et néanmoins mélancolique – Une vie cool – paraît, en ce printemps anesthésié, sur le label Bleu Nuit. Enregistrés et mixés par Peter Deimel (Chokebore, Anna Calvi, dEUS), les dix titres de nouvel opus conjuguent en français la prédilection de son auteur pour les grands espaces tout autant que les climats intimistes. S’ouvrant sur la lancinante Las Vegas, ballade cotonneuse teintée de folk, Une vie cool diffuse un spleen élégant, empli d’une (in)quiétude lumineuse, rehaussée par des invitées à la grâce discrète – Armelle Pioline, Lonny et Auren. Crève-cœur que le bouleversant Drôle de ciel et ses chœurs sinueux, qui rappelle Garden With Lips. Soutenu par une section rythmique de luxe – Yann Clavaizolle, James Pope et Morgane Imbeaud –, Matt Low évoque d’une voix feutrée tranches de vie, désillusions, souvenirs mitigés ou remèdes minimalistes : « Dimanche matin / pour me reprendre / il y a vraiment qu’un bain / il y a que ça qui marche bien ». A l’instar d’un arc-en-ciel après la pluie, Une vie cool ornemente nos paysages intérieurs, une fois passées les tempêtes intimes. Médicament contre les bobos de l’âme.




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