On pouvait craindre le niagara (tchiki boum she boum !!!), une vraie chute en guise d’eau sur la tête, mais c’est une rafle de balles d’un gun (club ?) à l’électricité propagée par l’énergie rythmique mais aussi et surtout par une émotion qui fait que ma peau, baromètre de mon bien être émotif, explose, se fait chaire de poule, et range les choeurs de ce teen wolf parmi les étendards que je porte en guise de démonstration de ma fêlure. En sept minutes et trois titres, tchiki boum a autant parlé sur moi que je le ferai jamais, rejoignant la fratrie de ces groupes qui préfèrent porter les vumètres dans les espaces de l’excitation, pour mieux conjurer et essayer de combler un gouffre émotif inconnu des anticyclones. Mais arrêtons de parler de nous (pour une fois) pour vous jurer (c’est bien la première fois ici) que ce trois titres et le meilleur disque de l’année, comme low estate pouvait l’être, dans l’indifférence la plus totale. Entre gun club et clash, tchiki boum ne dégage jamais en touche, affrontant ce qui doit l’être, s’affranchissant même du complexe, ne sachant qu’en faire, et prenant les chemins de traverses pour une absence de courage. Trois titres sans jamais en trouver la chute, la fin, trois titres pour une révélation à la limite du grand frisson, à la limite de l’irrésistible envie de ne plus rien écouter d’autre. Énorme. A découvrir absolument.