Si le retour de Portishead semble aussi illusoire que celui de My Bloody Valentine, il en va de même pour le trip hop, semblant tout juste remuer la queue quand un bristoliens rencontre un jamaïcains en vacances aux îles grenadines. Pour Antrabata nous essayons donc de nous reconnecter avec ce passé pas si lointain, mais les transmissions sont parasitées pas des scories provoquées par un lyrisme assourdissant. Si la robe est belle les dessous paraissent négligés et la perte du soulier n’y fera rien, un éléphant peut se tromper, même énormément. Acculées aux cordes d’un ring sur lequel les plus grandes pointures de la décennie passée se produisaient (Massive Attack, Earthling, Tricky, Portishead….qui dit mieux !!!) les pensionnaires de Prikosnovenie se battent avec des armes que la rouille sclérosent et qui ne supportent pas le parti du milieu que Bayrou défend si bien (sic). Le trip hop est une musique de cascadeur, mais Antrabata le joue trop profil bas, sans prendre le mur de plein fouet.