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Dans une compilation maison du label sorry but home recordings nous parlions (je me cache à peine car c’était moi l’auteur) " du virage electro vintage à la sauce orchestre de chambre du plus bel effet " à propos des frères nubuck. Nous n’avions pas en plus les paroles et le dejantage " ils emmerdent les jedi "qu’il en découle. Les frères nubuck ont depuis bien longtemps coupé toute communication avec le monde extérieur cartésien. Proche du premier album de diabologum dans ses tournures, " chez les nudistes " est une suite de micro chansons, les micros scènes de la vie quotidienne, souvent au vitriol, avec cette façon quasi rabelaisienne de voir en nos vacances au soleil un cauchemar glauque mais à la senteur de la nostalgie des premiers poils pubiens. Jeunesse, insouciance, sortie (chez les nudistes) d’un épisode d’autobus à impériale, un quatre pistes abusant de psychotrope vendue sur la route du tour de France au mois de juillet. Rien ne nous sera épargner de ces vacances, (la minuterie) ni même la senteur de la crème solaire et de la mer, afin de mieux nous bloquer à jamais pour la " toute première fois, toutoute première fois " si celle ci est en face de vous. Pour ce qui est du paysage pas de piége à filles, pas de standing, non, Quimper comme lieu de villégiature entre les effluves vachardes de houellebecq et les pseudos ringardises de katerine. Respiration ou simple point d’honneur à brouiller les pistes, un sample indien comme introduction et voici la force déjà détectée sur une compilation du label SBHR, celle de rendre un sketch de kad et olivier aussi touchant qu’un morceau de will oldham. De will oldham à Jérôme miniére (honorablement) il n’y a qu’un pas que les frères nubucks font, pour un décalage froid, à la manière d’autres frères (dardenne) tourné par gerard oury en caméra DV. Vignette touchant en guise d’aération (impossible mon amour) puis un sweet sixteen (nils) entre fantomas et les demoiselles de Rochefort, un bric à brac qui nous compte les aventures de nils et du bonheur de son alzeimher précoce. Le moindre que l’on puisse dire c’est que le monsieur est loin d’une érection et cela ne va pas s’arranger avec neige au soleil et son panel géographique pour les amours de vacances entre deux canadiennes. L’art de faire debander le premier des romantiques avec la senteur du déo cramé en plus. Et comment passer à côté de Camille, un amour déçu ou déchu, ou comment prendre un amour de jeunesse pour une salope. Alors comme Camille n’a pas voulu, vous pouvez toujours attirer sa copine moche (les corps huilés) pour une horreur vacharde mais terrible pour nous faire mourir de rire. Un morceau que jean pierre Marielle pourrait reprendre avec les culs nus histoire de transformer ces deux morceaux en symbiose kitsch entre les tongues et la collection arlequin attaqué par une armée de crabes en rut. Comme point final d’un amour de vacances, une surprise à l’imprévue cuisant, papillon grand canyon ferme le bal du camping nudiste, qui mettra à poil tout ce qui pouvait rester de rêves aux adeptes des congés payés. Et si derrière les frères nubucks se cachaient houellebecq et barbelivien sous exctasy ? . Un bon coup de soleil sur la zezette.