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Enregistré avec les moyens du bord. C’est comme cela que nous est présenté ce palm & plums de half asleep. Dés sea shells, sur des accords flottant une voix triste dévoile les affres de ses pensées. Parmi les moyens il y a un piano dans une arrière salle (what suffering from the lack of tea ?). Si yann tiersen éteignait ses lumières il pourrait voir que sur les touches de son clavier parfois la pluie peut jouer. Impossible ensuite de ne pas penser à cat power (fill the turckey with your stupid jokes). Le piano est le geôlier et la voix sous l’emprise de ses notes. Half asleep dans un monde sans image serait mort. Un groupe albinos qui cherche l’ombre, en guerre avec la lumière. Ensuite c’est au chant de disposer de la musique (kay, the the fallen branches) en d’en faire ce qu’il veut sans ce se soucier de son histoire de son vécu. On tendra alors de plus en plus vers l’épure (slaps=wine for the day everything is alwright) se livrant plus même physiquement, se servant de l’air comme du dernier vecteur de transmission. Half asleep utilise l’air comme les poissons se servent de l’eau. Avec sa batterie sauvagement imperceptible (the window : sh’s always waiting) et présente avec retenue et classe. Proche de la réussite absolue, proche de la traîne des anges. Entre le théâtre de Koltes et les aspirations de l’automne (romarin) et une valse lente comme une réponse à la vitesse du temps, l’appel (morning blur) au secours le moins bruyant. Half asleep comme le meilleur moyen d’être au bord de la fascination morbide et triste. Une claque.