Dans la lignée des Innocents, des dernières affaires Louis Trio ou encore plus prêt de nous de Statics ou de Daho, Anthony Fletcher nous regarde dans avec des yeux clairs et une ligne de la même teinte. Des chansons pop mélancoliques aux arrangements soignés et soigneux qui ne devraient pas emballer les adeptes du grand saut, mais qui pourraient bien calmer les sauteurs à l’élastique mal réglé. On n’évitera pas l’écueil de la chanson téléphonée du texte qui finit par se prendre le mur du sens (à la vitesse de la lumière). De la phrase je refuse d’être un homme si je ne peux pas voir à travers prendra tout son sens sous les belles notes éthérées d’un piano lointain. La neige recouvrant certainement le temps de ce jour blanc, un Anthony Fletcher plus adepte du bon sentiment que de la rancune souvent trop en manque d’héroïsme. Les yeux clairs sont les mots simples sur une musique en adéquation avec une chute de poudreuse un soir de Noël. Reste à savoir si sur celle-ci on pourra glisser, et c’est peut-être là qu’il faut chercher le manque…celui des aspérités..