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Le verbe tendre est un verbe bizarre, il peut à la fois s’enorgueillir d’être celui du don par la main, mais aussi celui de la tension. Chez innocent X tout ce tend, dés asphalte, tel un girls against boys sur les bandes d’un album de nirvana. Tension aussi de notre corps caverneux le plus célèbre à la vision de cette pochette qui se cache en se faisant voir et qui voit en carne, son illustration sonore, sensuelle mais à la frontière du dérapage charnelle. Carne se grignote alors que haut/bas se s’échappe comme une viande encore en vie partant à l’arrière d’un hélicoptère à la recherche d’une terre vierge. Maladivement dans l’intransigeance formelle, innocent x balance les aiguilles du temps de gauche à droite, ralentissant à la fois le temps (in vitro) et l’accélérant (morose) lui donnant cet aspect courbe que l’on aimerait tous connaître, histoire d’être toujours plus loin de la fin. Tout s’enchaîne, tout se pulvérise contre des murs invisibles (justice limite) dans une banlieue exotique, tout se frotte, tout ce touche (premier baiser) pour mieux en rire de cette cave dans laquelle on pourrait tous sombrer, et enfin tout s’agite (oui, madame) pour une dégringolade sonique aux atours cyclothymiques, et à la décadence rythmique en adéquation avec un temps humain. Innocent x redescend alors de son halo primitif et sans savoir préconçu, pour balancer cette techno idoine, véritable moment de pulsion animale à partager avec le personnage s’offrant sur la pochette. Il n’y aura plus qu’a nous donner myléne, nous offrir celle ci, tendant le bras dans un geste innocent et classé X. A découvrir absolument.




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