M’improvisant médecin parfois, soignant les troubles du comportement ou intestinaux avec le même calmant, la musique je prodigue à mes patients conciliant des écoutes attentives de certains disques afin d’atténuer des symptômes gâchant à la fois les nuits et la vie dans son ensemble. Pour le malade Zach Condon je prodiguerais des écoutes répétées de « the mountain people of the désert » afin de sortir Beirut de l’impasse, et de retrouver le plaisir d’écrire et de faire de la musique ensemble. Œuvre d’un certain Milos Unplugged, cet album marche dans les traces de l’auteur de « nantes » avec un sourire radieux aux lèvres. Péruviens d’origine, Milos Asian Teran s’est installé à Bordeaux, pour ne plus quitter la ville de Chaban, puisant dans le terreau de l’indie folk comme un pied de vigne dans le sol, pour faire surgir des fruits juteux. Ce gentil barbu imposant, aura prit 22 heures de son temps, là où d’autres prennent sept jours pour faire vous savez quoi, pour signer un disque entre folk et rock seventies, tel un breuvage contre les insomnies et le mal être. Comme descendu des Andes avec des plantes qui poussent pour que tout aille mieux, Milos Unplugged est un bienfaiteur paisible. Ecoute, matin midi et soir, jusqu’à plus soif.