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Bon alors, ça y est, me voilà rentré. Encore un excellent cru, ce bénicassim, mais d’une façon très différente de l’année dernière, selon moi. L’année dernière était un bénicassim de consommateurs : avec les têtes d’affiches présentes (radiohead, cure, primal scream, chemical bros, super furry animals, supergrass), difficile de décoller de l’escenario verde, qui accueille toutes ces pointures. Cette année aura été beaucoup plus une année de farfouilleurs, de curieux. il fallait aller chercher un peu plus loin ce que, globalement, les têtes d’affiches n’ont pas su apporter. pr moi, le festival a donc commencé le vendredi 8, puisque j’ai zappé la soirée d’ouverture, payante et sans grand intérêt d’après ce que j’en ai entendu. Vendredi donc. Bière à gogo, campings pleins à craquer, saunas dans les tentes. je me dépêche pour aller voir à 18h 45, le génial sr chinarro. Pas de bol pour moi, l’horaire a du être avancée, puisque quand j’arrive, il termine sa dernière chanson, avec l’air aussi gai qu’un poutine neurasthénique. Hum, ça n’avait pas l’air mal.

20h05 the delgados : pop psychédélique de chez chemikal undergroud. Bof bof bof, j’adore la chanson "we’re coming in from the cold", tube absolu, mais ils ne sont absolument pas un groupe de scène. Pas de jeu de scène, pas de communication avec le public, rien ne se passe vraiment. En plus leur son est plutôt pourrave, problème que l’on retrouvera plusieurs fois dans ce festival.

21h45 badly drawn boy : j’attendais avec une certaine impatience le bonneteux de manchester, et mes impressions à la fin de ce concert était plutôt mitigées. D’abord, première surprise, il arrive seul sur scène, sans son groupe. Deuxième surprise, il garde son blouson et son bonnet mm sous 40°. ce type est un guerrier. Enfin, il arrive sur scène avec un karaoké de cleopatra, le fameux groupe de r’n’b américain. Très drôle. De toutes façons, damon cough EST très drôle dans sa nonchalance, mais là, c’était limite. Il sait qu’il est doué et qu’on l’aime pour ce qu’il est, mais là, le pépère, il s’est vraiment pas foulé, hein. On a donc eu droit à 45min de set totalement acoustique, foutraque, parsemé de chansons qui s’arrêtent en plein milieu parce que c’est comme ça, de blagues incompréhensibles aux types de son équipe, et de l’apport hilarant de son tour manager en chemise hawaienne, venu jouer (très bien) du piano sur un morceau. set moyen donc, sauvé en grande partie par la seule personne de badly drawn boy.

22h45 echo & the bunnymen : le grand retour du groupe maudit des 80’s, mené par son aigri de leader ian mc culloch. Les trois premiers morceaux m’ont surpris, étonnamment rock et pétaradants, mais là ça s’est vite assoupi et ralenti, le groupe reprenait un à un tous les défauts sur scène d’une groupe de pop new wave : ça s’écoute génialement chez soi, mais sur scène, c’est chiant. Je relève la tête quand j’entends ce mégalo de mc culloch dire "this is the best song of all times", puisque je sens venir the killing moon, tube absolu de echo, et chanson chérie depuis toujours par son leader, qui tourne peu à peu cette vénération en outrecuidance patHétique. ce fut néanmoins un très bon moment, puisque c’est de toutes façons un morceau génial.

0h placebo : placebo est un cas à part. je supporte difficilement brian molko et ses deux nageurs est-allemands de musiciens. Je les trouve très intelligents (surtout molko), mais terriblement insupportables, imbuvables. Néanmoins, ils m’ont scié. Cet un groupe absolument incroyable sur scène. Placebo fait toujours le même morceau. Oui. Mais là où, sur album, il devient fatigant d’en écouter plus de 5 morceaux, sur scène le groupe joue totalement avec cet aspect : il joue (très) fort, vite, et furieusement bien. molko a un charisme énorme, saute partout, ils on un son énorme, et leur chansons gagnent en hargne furibarde qu’ils perdent au fil de chaque album. On peut quand mêmd dire merci aux deux musiciens (bassiste et clavier) que placebo cache systématiquement derrière ses amplis, parce qu’on leur doit sûrement aussi beaucoup. Ils ont joué une sorte de best-of, ne s’apesentissant pas sur leur mauvais dernier album. molko avait un jeu quasi-punk, braillait littéralement ses chansons. Ils sont arrivés sur scène avec un instrumental bruitisto-heavy metal du meilleur effet, et les tubes ses sont enchaînés, oui, mais totalement revitalisés : special k, taste in men, every me every you totalement refaite, et un pure morning final ahurissant. Ceux qui sont allés à moloko en même temps en sont revenus totalement enthousiastes, donc moloko a dû être excellent aussi.

1h30 blur : j’aime bien le tournant qu’a pris blur. Mais là j’ai été encore déçu. Le départ de coxon est à mon avis fatal au groupe sur scène, trop lisse, neutre, sans vraie dynamique de groupe. Ils jouent bien, albarn a l’air sympa comme type, et girls & boys, caravan, out of time, et for tomorrow sont de très bons exercices pop dans différents registres, ms jamais ça ne décolle vraiment. La faut peut-être a un son vraiment sans relief aussi, peut-être étais-je déjà fatigué, mais je crois qu’ils on un peu déçu quand mm.

03h beth gibbons & rustin’ man : concert magnifique. Tout simplement. Gibbons est hypnotique, sur scène, descriptible entre une enfant battue et un chat miaulant. Et très drôle en même temps. La musique est une mixture divine entre portishead, talk talk, et un cure froid et langoureux. funny time of the year, finissant en crescendo terrassant fut un moment d’anthologie. Un grand moment de bonheur. Alors que ses musiciens rentraient, beth gibbons, elle, s’est mise à slammer sur le public alors que la musique était terminée, et à serrer des mains et faire des bisous aux gens pendant près d’un quart d’heure encore. un grand moment, un grande femme. Dodo.

samedi 9 18h05 the thrills : je me dépêche pour voir ce groupe irlandais qui sonne comme les beach boys ou les byrds. Malheureusement, j’arrive pour voir qu’ils ont été annulé. Déception. Je noie mon chagrin dans la smirnoff ice et dans ces lamentables tahiti 80.

21h25 the raveonettes : la plus grosse surprise du festival. Je m’attendais à voir un truc rock’n’roll à la white stripes ou the kills, et là je me retrouve devant la résurrection hybride de the jesus&mary chain et my bloody valentine. Des mélodies pop bubblegum irrésistibles, et il est vrai souvent redondantes, sur un mur de guitares comme kevin shields seul sait le faire. Le public a l’air autant surpris que moi, et l’ambiance et survoltée, il se passe vraiment quelque chose. the attack of the ghost riders est un vrai tube. les deux guitaristes finissent l’avant dernière chanson en défaisant chirurgicalement les cordes de leurs guitares, créant ainsi un maelström à la sonic youth du meilleur effet en même temps qu’un larsen énorme, et le guitariste solo termine le dernier morceau avec deux cordes sur sa guitare. Une vraie grosse grosse surprise.

22h50 the coral : moi j’aime bien the coral, et j’ai encore été loin d’être déçu. ils ont donné un excellent concert de pop barrée, andalouso-sixtiso-dansante. Le chanteur a un charisme à la ian brown qui aurait eu des enfants avec gaz coombes de supergrass. pass it on, spanish man, i remember when, des grands morceaux ,joués par des petits morveux, tout droit sortis d’arnaques, crimes et botanique. Le grand moment du concert reste quand même leur pétage de plombs à la fin de leur tube goodbye, final absurde de 20 minutes, instrumental, bruitiste et funky, vraiment jouissif, parfois à la limite du n’importe quoi, mais où le groupe est vraiment vivant devant nous. Le chanteur finit assis à côté de son batteur à taper comme un dératé avec lui sur les cymbales. Grand. Petite déception quand même, pas de dreaming of you.

23h45 death in vegas : encore un concert monumental gâché par un son moyen, sourd et sans vrai relief. Pourtant ils ont été excellents, plaquant un death threat elephantesque, un dirge à se damner, et un blood yawning vraiment délirant. Final sur, évidemment, hands around my throat, où nicola kuperus de adult., est venu chanter live, puisqu’elle jouait la veille. Mais petite déception quand même : sa voix était trop grandiloquente, et le morceau n’a pas explosé comme il se devait.

01h30 : beck.concert très inégal musicalement, mais très réussi en jeu de scène : sorte de kraftwerk rigolo et sautillant, revenant pr le rappel avec des combis blanches phosphorescents. Grand moment de ce concert : les reprises enchaînées de beyoncé, snoop dogg et justin timberlake. Dodo car jj 72=caca

dimanche 10 19h black box recorder pop minimaliste classe. Bien. Je suis amoureux de sarah nixey. Et si, elle m’a regardé !! Si !!!

20h calexico grand concert, fantastique, génial, enthousiasmant, joué par des gens d’une gentillesse à tomber. Tout fut splendide, surtout leur reprise de love, alone again or. Vraiment grand.

22h30 juste 15 minutes de mùm, très mignon, pour se ruer vers le meilleur concert du festival, les super furry animals. Je le savais pourtant, mais ces gars-là sont géniaux. Eux aussi ne se sont pas endormis sur leurs dernier album, et ont joué un vrai répertoire de rêve : rings around the world, receptacle for the respectable, hermann loves pauline, juxtaposed with you, moutain people. gruff rhys parlant espagnol, c’est grand (we are animals super peludos), jetant des carottes au public, c’est grand, et le groupe se barrant de la scène pour revenir tous intégralement déguisés en yétis, c’est énorme. Musicalement grandiose, parfait, parfait parfait.

23h35 suicide : changement d’ambiance assez radical. rev est toujours aussi malsain à non jouer du clavier, vega fait toujours autant son crooner de peep-show et balance un peu moins qu’avant son micro quand ça lui plaît. Public globalement peu réceptif à cette non musique. Et pourtant, ils n’ont pas été mauvais. Mais bon, suicide qui dit "we love you" au public, c’est plus suicide. Mais quand même, je suis fier, car j’ai vu suicide !!! Pause manger pour éviter les horribles suede qui squattent le festival depuis des années. Je supporte un quart d’heure de l’atroce moby, et vais me jeter vers le concert de client, groupe de deux filles jouant une pop froide minimaliste et mega 80’s, devant à peu près 200 personnes. Très triste pour elles, mais moby fait des ravages. Très bon set, très sexy et assez accrocheur mélodiquement. J’étais content d’être avec elles et pas avec le chauve pacifiste.

02h45 : 2manydj’s : je n’en ai vu que le début, assez faible, ms on m’a dit que le mix set a totalement décollé ensuite, grâce aux white stripes, clash, cure, new order, beyoncé, et autre electric 6. Ambiance impressionnante, d’après ces dires.

03:15 goldfrapp : allison goldfrapp est la fille la plus sexy de la terre. Le concert fut un grand écart réussi entre deux albums aussi divergents que felt mountain et black cherry. Ambiance intimiste devant un parterre de mecs totalement hypnotisés, oui, par cette créature qui s’amuse à faire semblant de se masturber avec son theremin. Et à 3 h du mat, ça fait de l’effet ce genre de machin. Lâcher de confettis sur le dernier morceau. Très beau, très doux, et allison épouse-moi. bref, top 5 du festival :

1- super furry animals

2-placebo

3-calexico

4-beth gibbons & rustin’ man

5-the raveonettes .



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