Permettez une digression dés le début de cette chronique, mais l’actualité me le permet. Si l’on écoute le président actuel du Real de Madrid, le sieur Florentino Perez, et son endive de conseillé, le surcoté ZZ, l’addition des plus grands talents dans le domaine de la balle au pied serait la quasi certitude de remporter les objets brillants avec des trous pour y boire du champagne dedans. Alors si j’avais un conseil à donner au monsieur et à son endive (oui oui au pays du ballon), je lui parlerai de Blur, et de la carrière du groupe. Si l’on excepte deux derniers disques plus que recommandables, Blur a toujours eu le pouvoir de déclencher l’hilarité ou les pires quolibets, avec comme point d’orgue la guerre avec Oasis, ou encore pire, la participation du groupe à un dance machine sur M6 (la honte !!). Des années après la fin du groupe, et alors que celui ci décide de se reformer pour l’été, le constat que l’on peut faire, c’est que le bassiste fait un super fromage de chèvre, le chanteur et leader a agrandit la pop et à donner à la musique africaine une fenêtre sur le monde. Et puis il y a le guitariste qui lui poursuit une carrière solo plus qu’estimable, avec comme chef d’œuvre « The Spinning Top », nouvel album, et surprise extraordinaire. Disque de guitariste, cet album est l’ode d’une mélomane, tout à la fois vieux bluesman et descendants crédibles du meilleur de Jim O’rourke ou David Grubbs (« In The Morning » est un morceau à vous faciliter la vie, à vous réveiller avec bonheur). Œuvre plantureuse, longue et toujours à la recherche du moindre espace pour y glisser un son, une note, ce « The Spinning Top » surprend. Qui pouvait attendre de la part de Graham un morceau comme « If You Want Me », titre lumineux et nonchalant, renvoyant à leurs études des bluesmans geiniars. Blur était bien une dreamteam qui se cherchait, en attendant ses individualités vont laisser une trace ferme et définitive