> Critiques > Labellisés



Un appel de l’éther, des voix mélodieuses, ainsi commence Glass de Teletextile. Il se poursuit avec "I don’t know how to act here", très bon morceau d’entrée, à l’enchaînement limpide. Sans doute le meilleur morceau, varié rythmiquement, mélodie accrocheuse, des arrangements électro qui font merveille, voix pure et chant superbe, chœurs bien pensés...La fin du morceau décolle vers une sorte d’indie rock entraînant. Que du bon, les espoirs se placent rapidement très haut. S’il a souvent été reproché à Pamela Martinez de ressembler un peu trop à ses influences, avec "What if" on commence à se poser sérieusement la question. Le morceau est tout de même bon, surtout les chœurs de fin. "The lark" est un joli titre calme, les mélodies sont très ouvertes, simples et agréables. "Gesso" passe à mon goût du mauvais côté de la barrière. Que ce soit le son, surtout le kick surboosté digne d’une mauvaise pop millésimée 2010, la mélodie ou les arrangements bien trop pompiers. On est bien loin de l’influence revendiquée d’une Björk, et encore plus loin de ses exploits sur "Post" ou "Homogenic". Non, on se situe bien plus proche d’une pop d’après-midi sur MTV. "Heartquake" rattrape le coup, mais on n’y retrouve pas l’inventivité du morceau d’entrée. Peut être que le début était trop bon ? L’album continue decrescendo, le septième morceau n’apporte pas grand chose de plus, et dessert peut être le disque. L’impression que les mêmes mélodies reviennent comme des tocs d’écriture sûrement... "John" fait repartir enfin l’album, même si je me serais bien passé des vocalises bouche trou de fin, surtout certaines envolées douteuses. L’instrumentation était belle et aurait mérité d’être laissée telle quelle. Essayer d’imiter PJ Harvey sur White Chalk était risqué. "What if you" reprend le troisième morceau en plus éthéré, c’est beau, le son de guitare bien planant, on croirait un morceau échappé du trip hop 90’s. On conclut cette chronique sur les deux derniers morceaux : "Safer one" et "Safer 2". Le premier est un morceau très suspendu, fait d’accords de piano espacés, c’est joli, selon le contexte ça se déploie différemment et invite à la rêverie. La seconde partie, chantée et très épurée finit bien le disque. S’ensuit une piste cachée que vous n’écouterez qu’une fois et pas jusqu’au bout... Pavé de bonnes intentions, cet album qui commence comme une promesse finit comme un mensonge. Il a du bon, mais les termes d’avant pop, Indie artrock sont plus des parures, des ornementations, que des qualificatifs de fond. Car c’est peut être ce qui m’a le plus manqué ici, un fond, un propos fort. C’est propre, poli, bien fait, mais aussi convenu, attendu, entendu. Espérons qu’au prochain album, on reparte du niveau de "I don’t know how to act here".

Barclau




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.