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J’ai vu 3 concerts au Lieu Commun à Toulouse : David Grubbs le 23/10/2008, Silver Apples le 03/11/2011 et David Bazan le 01/03/2013. David Bazan est un ancien membre du groupe de Seattle Pedro The Lion. Je n’ai jamais écouté ce groupe, je ne le connais que de nom. Sur le flyer de la soirée on voit sa tête en noir et blanc. Il a les yeux clairs, il est plutôt beau.

Bazan tourne en Europe avec Marco Z - que je ne connais pas - qui assure sa première partie. Marco Z viens de la partie flamande de Belgique. Il parle un peu Français entre les morceaux. Il est drôle. Des petites plaisanteries. Il a des cheveux raides jusqu’aux épaules. Il porte plusieurs t-shirts sous sa chemise en jean ouverte. Son pantalon est bleu, en toile et un peu moulant. Il porte des boots qui lui font des grand pieds. Il a l’air d’un américain. Un câble rouge sort de sa guitare électro-acoustique pour allez dans son "Chromatic Tuner". Et son micro est relié à un "Vocal Performer" qu’il n’utilise qu’une fois me semble-t-il.

Marco chante bien. Il a un bon accent anglais (il chante en anglais) mais pas trop. Je comprends un peu les paroles, c’est ça qui me fait dire "pas trop". Ces chansons sont drôles des fois. Donc cet homme joue de la folk ; pendant qu’il joue je pense à Bonnie ’Prince’ Billy, à One Foot In The Grave de Beck. Mais il n’égale ni ne dépasse ces 2 chanteurs. Peut-être que j’ai pensé à eux parce que j’aurais voulu qu’il soient à la place de Marco Z, là devant moi.

Le même soir à Toulouse, à Amanita Muscaria il y avait Calva et Commodore. 2 groupes que j’aime bien, Calva de Pau (sur le label A Tant Rêver Du Roi) et Commodore venant de Suisse. Je les ai déjà vu plusieurs fois. Avec ma copine on à préféré aller voir des trucs qu’on connaissait pas. Bon, donc Marco est sympathique. A un moment je me suis imaginé avec ses boots...

David Bazan arrive sur scène 30 minutes après la fin du concert de son camarade. On le reconnait à peine par rapport au flyer. les organisateurs on aussi édité une affiche pour le concert. Elle existe en fond blanc et aussi en fond noir. Ma copine voudrait essayer d’en récupérer une noire à la fin du concert. On les trouve bien ces affiches. Oui donc Bazan est peu reconnaissable, il est un peu gros, mais pas mou, il est dense, petit et ses yeux sont bien clairs. Il a juste une petite guitare acoustique en bois sombre, très jolie, un très beau son avec les cordes qui frisent un peu de temps en temps, reliée par un câble à la sono et il chante dans un micro. Sa voix. C’est la surprise. Une puissance incroyable. Retenue la plupart du temps. Avec un petit éraillement. Un joli timbre. Mais sa voix me fait malheureusement penser à toutes ces filles qui chantent de la folk avec une super belle voix, des fois faussement éraillée en voulant copier Cat Power, et avec des fois des accents américains un peu trop exagéré quand elles sont française... Et donc ça me gâche le plaisir. Ensuite je me rends compte que ses chansons m’ennuient. Elles sont pour la plupart tristes à mourir, donc ça j’aime, mais je ne trouve rien qui m’accroche mélodiquement, rien de vraiment intéressant. Donc je me retrouve à écouter un type dont la voix m’agace chantant des chansons qui m’ennuient. Et le set de David Bazan est long. Mince.

Avec David je ne comprends pas grand chose aux paroles des chansons. L’accent de Seattle. Entre les morceaux il nous parle. Il nous demande si on a des questions « at this point of the show ». Il y a eu 3 ou 4 sessions de questions. A chaque fois des gens on posé des questions. J’ai compris, parfois.

Notamment qu’il est influencé par Les Beatles, Fugazi, Evan Dando et les Lemonheads et Chris Cohen. « Aucune référence folk ou country » (remarque de ma copine) !!!

A la fin du concert, ma copine – qui comprend beaucoup plus que moi l’anglais parlé – me dis que la plupart de ses chansons parlent de Dieu et de la vie, le divorce et d’autre choses importantes, et elle se demande si ce type (David Bazan) est vraiment sympathique. Le Lieu Commun « Espace d’art contemporain » est en fait un ancien bâtiment industriel au cœur du quartier Bonnefoy et il y fait assez froid car pendant les concert ils coupent le gros système de chauffage qui fait un foin pas possible. Le concert est fini, on se dépêche de partir, on passe devant de jeunes gens avec des moustaches, des lunettes à grosses montures, très maigres et avec des bonnets sur l’arrière de la tête et on sort sans demander s’il est possible d’avoir une de ces affiches sur fond noir.



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