Mais quelle bénédiction que la rencontre entre mes oreilles et ce disque. Les High Hazels nous arrivent d’Angleterre, et contrairement aux prévision wde la météo marine, le vent nous arrivant des côtes anglaises, est là pour faire place à une toile monochrome, d’un bleu presque inquiétant, tant il se confond avec la mer dansant sur les rouleaux que sont les tubes en puissance de cet album.
High Hazels reprend les choses là où des groupes les ont laissées au milieu des années 90, alors que la plupart tentaient fébrilement d’arriver au bas de la cheville des Smiths. Si je ne vais pas parler de mi chaussette pour les High Hazels, cela me rappelant trop la mode que j’ai connu lors de séjour linguistique chez un correspondant fan des chaussettes fluorescentes, disons que High Hazels serait à la malléole, parvenant à mi disque à passer bien au dessus pour malheureusement voir la chaussette tomber, laissant apparaître une musculature fatiguée par tant d’effort.
Car la première partie de cet album de ces jeunes anglais a de quoi surprendre, interloquer, voir entrainer chez moi une cascade de gestes inconsidérés, comme essayer de réveiller le monde entier pour qu’il écoute « Valencia », « Loneliness Inn » « Banging on my Door », que la noirceur de nos avenirs et de nos présents prennent une couleur plus festive, carambolant les pessimistes, les pisses froid et les percepteurs de la peur commode.
Autant la première partie estomaque et rassure encore et toujours sur le pouvoir de la pop anglaise sur nos morales (j’ai toujours trouvé étrange de trouver autant de bonheur à l’écoute de ces jeunes gens dépourvues de la panoplie du playboy bronzé) autant la seconde partie donne de l’eau à un moulin qui voudrait que le gros EP redevienne un passeport obligatoire. On pourrait alors à la fin de l’écoute du superbe et punchy « Misbehave » dire que High Hazels serait sans peine une étoile dans le ciel immaculé de bleu qu’il nous propose. A découvrir quand même absolument.