Nous n’avions plus de nouvelle des cuisines de l’enfer depuis un album chez l’excellent défunt (à ma connaissance) label Elp Records. Nous avions récupéré ce disque sur des rivages obscurs, certainement noyé dans l’alcool que l’on consomme dans des petits verres, enfumés dans des bars où le stupre n’est pas un truc à mettre entre les mains des jeunes filles en fleur.
Depuis la groupe a probablement navigué loin de nous, pour revenir avec ce « Red Hot Land » disque qui ne se donne pas comme la première fille de joie contre un billet vert. Non cet album ne se consume que si on prend la peine de se donner corps et âme à lui. Et en récompense un allégement de la note sera offert par les tenanciers de ce blues élevés dans la sécheresse et l’aridité. Car via « Red Hot Land » non seulement le groupe s’offre (enfin dirons les ayatollahs de la langue française) mais il décore sa musique, lui donnant des atours nouveaux pouvant séduire les fans d’une pop joyeuse (Hey Ho Chica). Rien de rustique ici, mais tout y est authentique, et si vous aimez ce blues au papier de verre que Al Swearengen pourrait écouter entre deux coups tordus, je vous conseil la fréquentation de ce « Red Hot Land »