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  • 30 décembre 2023 /
    La Rédaction
    “Mon Bilan 2023”

    rédigé par gdo
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10 disques comme la substantifique moelle de ce que nous avons aimé cette année. Dix disques que nous jugeons indispensables, que nous vous conseillons quand il sera l’heure pour vous de dépenser vos étrennes, avec un beau tir groupé de label made in France. À découvrir absolument.

Stéphane Milochevitch “La Bonne Aventure” (Talitres Records)

« ...Les textes de Stéphane Milochevitch nous suggèrent qu’il a mille ans de vécu, mais après tout, pourquoi pas ? Le fleuve Mississippi mesurant mille deux cent milles de long, le connaître sur le bout des doigts doit bien prendre mille jours. Alors autant écouter La Bonne Aventure mille fois, on n’est pas prêts de s’en lasser, tant les strates de joyaux qui sédimentent cet album se superposent délicatement les unes aux autres, nous laissant entrevoir des profondeurs merveilleuses, abysses familières et immuables, parce qu’humaines en définitive.  »

PJ Harvey “I Inside The Old Year Dying” (Partisan Records)

« La prestation live à L’Olympia en novembre dernier aura été nécessaire pour définitivement me convaincre sur ce dixième album avec lequel j’ai bataillé un moment, avant de réellement m’y laisser embarquer, je n’en suis pas encore totalement revenu. La Reine Polly reste loin, loin, devant…  »

laudanum “as black as my heart / as red as your lips / as blue as my veins”(We Are Unique Records)

« Hors-concours. Sortir trois disques (je triche, j’ai acheté le coffret.) la même année, se constituer un casting éclatant autant par les noms que par la justesse, au service d’une trentaine de chansons implacables. Vous rajoutez à cela la signature sur l’inestimable label WAUR. 2023 l’année laudanum, projet de Matthieu Malon, véritable figure tutélaire qui s’ignore de la musique pas comme les autres d’ici. Chapeau bas Monsieur Malon »

Ralfe Band “Achilles Was a Hound Dog” (Talitres)

« ...On ne sera pas obligé de rester tout seul à grelotter dans l’implacable et tyrannique froid de la montagne, car « all the answers were written long ago in a book that was buried in the snow ». Notre général est là qui veille près du feu de camp, compulsant le livre en question : serait-ce le livret d’ Achilles was a hound dog ? Nul ne peut douter du courage musical de notre coeur-pas-tout-à-fait-brisé, de notre ground hero Oly Ralfe. »

Bruit Noir “IV / III” (Ici d’Ailleurs)

« On repense alors à L’Algérie, Romy, et autres chefs-d’œuvre du campinois. Et on se dit que Wikipédia pourrait se remuer un peu le fion pour enfin placer Pascal Bouaziz aux côtés de Tonton David et Surya Bonaly parmi les illustres personnalités liées à la commune de Champigny-sur-Marne » .

Don & Francoiz - "Cover songs in inferno" (Prohibited Records)

“On ne peut donc que se réjouir que cette amitié liant les deux artistes depuis une vingtaine d’année ai été en mesure de profiter de la drôle de période que nous venons de traverser pour accoucher d’une telle merveille salvatrice : Don & Françoiz, A Match Made In Inferno”.

Blonde Redhead "Sit down for dinner "

« ...« Only doubts, only doubts that you fix your thoughts on »… On ne ressent pourtant aucun, absolument aucun doute sur la perfection absolue que présentera cette fin du monde : engloutis tous les doutes et revoilà ce groupe sublime, juste assez forever young pour nous redonner la vie. »

Matt Elliott "End of Days" (Ici d’Ailleurs)

Totalement fan quand j’avais 18 ans et demi, ce n’est pas vraiment ce que j’écoute à 46 ans, mais lors de l’interview je fus touchée par tant de sincérité et d’humilité… Même si l’homme est plein de contradictions et un peu distrait, je trouve que cet album vaut le détour.

Mazalda "Special Key"

« ...Y a plein de trucs que j’aimerais vous dire : que j’adore le synthé, ou le fait que je regrette que Mazalda soit de Lyon donc trop loin de chez moi, que Rachid Taha me manque, que j’aimais bien quand les chansons de Natacha Atlas passaient à la radio, mais voilà, Mazaldafait danser tous ces fantômes-là pour moi, alors ça va mieux, beaucoup mieux. »

Ichliebelove “Hyperherz” (We Are Unique Records)

« ...La vibration suffit pour être pleinement présent et profiter de ce merveilleux cadeau qu’est la vie. Douze secondes avant la fin de « Liquid time » le clavier nous tient encore par le bout de l’auriculaire pour nous lâcher dans le vide. Nous flottons alors irrémédiablement sur un océan de nuages, pour toujours, éternels. « I must be happy » nous accueille alors dans ses bras maternels et nous berce. Il reste encore quatre titres à écouter. C’est beau. «