Chaque membre de Oiseaux-Tempête a une belle histoire musicale. Du genre à faire pâlir n’importe quel musicien guérillero débutant.Frédéric D. Oberland (guitare, mellotron, piano, saxo alto, sons...) œuvre dans Foudre, et FareWell Poetry et Le Réveil des Tropiques où l’on retrouve Stéphane Pigneul (basse, batterie, sampler) qui lui, joue également dans Objects. Oiseaux-Tempête, c’est également Ben Mc Connell, batteur de Beach House ou Au Revoir Simone, plus Gareth Davis à la clarinette, qui a participé au projet FareWell Poetry ou encore Birdt et Mere. G. W. Sok (co-fondateur de The Ex) vient poser sa voix sur le titre Ütopiya, On Living. A cela s’ajoute la collaboration vidéo de Karel Doing sur Palindrome Series (http://www.doingfilm.nl/films/PalindromeSeries.html).
Il y a dans Ütopiya ? Une profusion de sons, bruits extérieurs d’animaux, de route, de foule, de discours, des sons indéterminés qui appuient le propos mélodique, basé sur un mélange de post-rock, de free jazz et de krautrock. Sur la pochette en noir et blanc, au grain prononcé, un bateau de pêche échoué (une photo de Yusuf Sevinçli). Oiseaux-Tempête est un groupe politique, dans le sens d’engagé. Engagé dans sa propre musique alors que le monde s’effondre. Que les bateaux s’échouent, que les cieux nous tombent sur la tête et que les terres s’ouvrent sous nos pieds. Oiseaux-Tempête interroge le monde : faut-il courir après une utopie ? Les membres du groupe répondent en livrant un album libre, sombre mais pas désespéré, enregistré après des sessions d’improvisation. Mention spéciale décernée ûtopiya – On Living et G. W. Sok récitant un texte de Nazim Hikmet, poète turc qui fut mis en prison pour son engagement politique au Parti communiste, dans les années 20.