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Je ne suis pas un fou d’électro, bien moins de dance, je ne renie pas, je suis fait du calcium de Dépêche mode et j’ai vu croitre mes membres et cheveux entre Anne Clark et Art of noise, je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre, Mais je tombe souvent amoureux de tons dreams pop et teintes électroniques de plages immenses et atmosphères profondes. Je ne suis pas fou d’électro, mais ce duo danois a des envoutements que le diable (dieu nous protège) jalouse en s’enrageant. Il y a de la création, c’est là le bouleversement qui fait d’un électron usé et re-usé n’amène aucun sentiment, mais qu’une décharge électrique produise l’art, du moins, un des arts, la musique. Rangleklods, aimez ce nom si vous voulez, moi il me trouble tant que je ne chercherais pas à savoir son origine (l’énigme est un piment aux sens), Rangleklods…. Rangleklods… ça sonne bien dans la répétition, Rangleklods est donc un duo de la toujours intéressante, au point de vue création, zone nordique, composé au début par un soliste Esben Nørskov Andersen, intelligent touche-a-tout et illuminé fiévreux, bientôt rejoint par Mademoiselle Pernille Smith- Sivertsen, jusqu’à là aide de recherche, lui lance un premier disque Beekeeper, disque dance obscur, rude, mais montrant certaines lueurs de légèreté et d’onirisme qui pointent leurs nefs en détails presque invisibles. Elle le rejoint a petit feu, jusqu’à découvrir la latente puissance de l’union. Ils reviennent après avoir bourlingué leurs créations sur scènes dans cette Europe d’en haut propice a ces sonorités, dans des shows intenses, artistiques, des happenings d’été lourds, a deux doigts des orages, qui leur a donné une certaine notoriété, n’attendez aucun DJs derrière deux platines incapable de faire sentir un feulement, je n’en parlerai pas si c’était le cas, ce sont deux musiciens chanteurs munis d’idées originales, neuves, osées. Ce deuxième disque, chemise de force, Straightjacket, est bien plus léger, plus poétique et charnel, moins interne, ce qui le dote d’une écoute plus ample, bénéficiant d’une certaine facilité d’acceptation, du coup je l’ai pris en mon logis, le son bien propre, et l’ai laissé emplir mes murs, oh, je ne me suis pas mis a danser, je ne crois pas que le but de leur musique soit l’insipide quoiqu’agréable danse, bien que la communion qui se noue dans leurs showcases aboutit irrémédiablement a ça, sinon une union entre l’organique de l’âme et le plastique du corps, et j’avoue que le tout est si bien ficelé que même mes pieds de béton se bougèrent légèrement, je crois avoir pris du plaisir gestuel dans ce « Schoolgirl » ou ce « Lost U » si puissants et véritables fers de lance de cet album, qui enivrent jusqu’a donner envie de gouter au live et que j’ai de suite enfermé dans mon Mp3 pour l’avaler de temps en temps comme dragées. Straightjacket est une petite folie passagère que l’on aime répéter, réécouter ce « Drive me out » intensément beau, où Esben trouve les sons qu’il adule, sombres et éraflés, volés minutieusement a des vidéos et disques, collés comme mosaïque pour qu’entre les deux ils déposent leurs harmonies gracieuses, et créent une petite jouissance auditive dont l’agréable séjourne dans l’envie de plus.




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