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Let me warn you, It’s gonna be calm. Cette phrase, susurrée en ouverture de It’s gonna be calm par Damien Mingus pourrait être ce qui ressort de la première écoute un peu distanciée et distraite de Holy Names, sixième album de My Jazzy Child. Comme toute synthèse bâclée (le dogme régnant de la synthèse en 3 bullet points powerpoint maximum), elle serait limitative, incomplète et au final totalement et injustement réductrice.

Il y a évidemment en filigrane de ces douze morceaux le couple voix / guitares, qui pose des bases folk assumées et maitrisées avec élégance et ce dés l’inaugural Holy Names, puis sur Coltrane’s Fight, ou encore Cigarettes. Sur ces morceaux, la voix touchante de Damien Mingus nous place rapidement sous le charme de textes intimistes et mélancoliques, et de fait immédiatement proches et touchants. Le très beau Easy to Forgive en est un autre très bel exemple.

Néanmoins, limiter Holy Names à cette unique teinte sonore serait oublier les morceaux impromptus plus expérimentaux, étranges dérives cinématographiques qui ne dépareilleraient pas sur le dernier disque de Domotic, également sorti il y a peu chez Clapping Music ou encore le très intriguant Mars.

Le disque séduit également grâce à ses morceaux plus denses, enrichis d’une base rythmique plus soutenue sur That Promised Land, de subtiles touches de mellotron ou par la présence diaphane de voix fantômes assurées par Stéphane Laporte, sur Listen to the Night par exemple.

Le sompteux Waving Goodbyes, long morceau en apesanteur referme magistralement l’album qui lui même signe le clap de fin du label qui arrête les compteurs à 50 avec ce disque qui rend honneur au 49 précédents et la cohérence de l’ensemble : Beau, atypique, intime, universel et donc essentiel. La grande classe.




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