Le hasard peut amener le plus beau des rêves. J’achète la dernière production des géniaux Dylan Municipal, et en guise de cadeau je me vois offrir un album sorti en 2013 et honteusement, et le mot est faible, oublié par nos radars.
Derrière Rêve il y a Julie Fossaert, rêveuse en chef, cousine ou sœur de chant de Anouk, ayant comme lien ce phrasé, cette diction et cette voix. Rêve s’imagine en une peau d’âne diffusant des mantras poétiques, des poèmes qui consument en un instant les scories de nos pensées les plus noires. « Ventre Univers » nous emmène loin, très loin, haut , très haut, se détachant du sol en volant les yeux délicatement plissés par le vent. « Ventre Univers » a quelque chose d’enfantin mais d’effrayant dans le sens où il nous propose des instants de vide, espaçant les notes, demandant aux instruments de d’alanguir et au chant d’être comme des volutes portant des mots qui semblent ne jamais vouloir se finir.
Ce plonger dans « Ventre Univers » pourrait être un retour dans ce ventre maternel, loin du tumulte, mais dans l’inconnu avec comme lumière, comme point hypnotique, le son ce cette « Cosmic Belly » qui tintinnabule et projette la lumière grâce à ces parois lumineuses.
« Ventre Univers » est un acte poétique véritable loin de la vulgarité des poètes 3.0 qui font de la superposition de mots pour qu’une accumulation de louanges tristes couvre des maux. « Ventre Univers » est une licence poétique, une promenade comme un cadeau, un rêve.