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Rythmiques martiales (façon Pornography) s’accélérant pour effleurer une idée assez moderne du trip-hop 2016, voix imposante et ancestrale (entre Stuart Staples et Murray Lightburn), nappes synthétiques plongeant l’auditeur dans une atmosphère ni trop sombre ni pleinement éclaircie… « The Black Seat », qui ouvre le premier EP des Parisiens Scaffolder, séduit par l’unité de sa production, par les nombreuses idées sonores à l’ouvrage ici, et cette impression d’une cohérence foutrement admirable. En deuxième trip, « Deep Sea Diver » s’arrime à du poissard Specials ; mais une lumière, un tempo mélodique permettent à Scaffolder d’éviter l’emphase dark pour, inversement, traquer toutes les complexes ambiguïtés d’une pop aussi mutante que raisonnée…

Il faut souligner l’importance vocale de Hicham Chérif D’Ouazzane, qui survole des friches en reconstruction, un monde qui reprend vie. Un beau contraste apparaît : le chant cajole, rassure ; pendant que la musique, de son côté, part du crépuscule pour trouver le meilleur chemin vers l’aube. Les membres de Scaffolder résument leur musique par l’appellatif « ghost pop ». Bien vu : des présences cachées affolent la boussole, mais la tonalité générale refuse catégoriquement l’angle hermétique.




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