> Critiques > Autoproduits



Devons-nous nous plaindre de la fin du lyrisme, pour une musique qui cherche soit l’efficacité, soit de rentrer dans une typologie lui interdisant de voir trop haut, trop fort. Il est vrai que le lyrisme a de cela d’inquiétant, qu’il est comme un drone qui oublierait de se recharger, il peut tomber droit comme un i, formant une fumée au contact avec le sol.

Grands boulevards ne fait pas dans la fumée, car son lyrisme est plus celui de l’oiseau (un hasard de trouver une aile en pochette) qui à la fois se sert des courants et des plages de repos possibles pour admirer les paysages et avancer.

Les paysages, Grands Boulevards semblent capables de nous les décrire musicalement, se jouant des pièges harmoniques et mélodiques faciles. Même quand il s’essaie à une électro vocodorisée, le groupe parvient à séduire grâce à un sens de la gestion dramatique quasi filmographique (Children of Light). Si on pense souvent à Talisco (la voix n’y est pas étrangère, le passage acoustique de « Brings Me Black ») Grands Boulevards sait se couper des références possibles et probables, pour voler de ses propres ailes. Et nous de monter sur cet oiseau, pour un voyage en fantasmagorie, les gorges déployées, les poumons gonflés à bloc, et le frisson comme compagnon d’une musique étrangère à la restriction. Grands Boulevards volent de ses propres ailes.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.