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En attendant le troisième volet du triptyque Ce que les étoiles commettent (très bientôt, semble-t-il, du moins l’espérons-nous), Aurore Reichert extrait Obey, ouverture de l’opus Persée (venant après Orion). Jouant toujours de la bûche, Mira Cétii, apparition lynchienne, s’expose dans une vidéo très chorégraphiée qui personnifie son rapport privilégié à la nature. Et si la beauté de cette musique provenait, après diverses suppositions mystérieuses, d’un besoin profond consistant à s’harmoniser avec les éléments ? Loin de la froideur contemporaine, accentuant inversement l’importance des « petits riens » (qui, à l’instar d’un chant d’oiseaux dans une chanson, se transforment ici en grand tout), Mira / Aurore reste notre meilleur antidote musical lorsqu’il s’agit d’envisager un monde meilleur, un peu plus serein.

D’où la question : n’y a-t-il aucun label pour signer et distribuer cette grande dame ? Un peu de clairvoyance, messieurs les responsables…