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Avoir dans le nom de son groupe le mot qui créé le plus de crispation dans nos civilisations scléroses, l’accolé à un adjectif contrebalançant les idées les plus en vogue sur le continent des pestes brunes, c’est aussi dangereux que de lire des poèmes de Houellebecq dans une ville tenue par l’État islamique. En se coupant d’une bonne partie d’un auditoire potentiel (celui-ci est calculé en ajoutant les abonnés au streaming et possesseur d’un abonnement 4G et non plus avec les possesseurs d’une chaine HiFi) Immigration Unit s’octroie donc une forme de liberté artistique ayant à l’esprit quand même que sa propre liberté s’arrête quand elle empiète sur celles des autres (houla la mais je m’engage sur un terrain glissant). Loin d’une musique qui irait chercher sa matière dans les réserves d’une chanson contestataire, Immigration Unit trouve son inspiration dans le mélange, le brassage d’une rock en costume trois-pièces, même quand il démarre sur les chapeaux de roue (Sofa Heroes et sa gémellité avec le Radiohead mal dégrossi de Pablo Honey) et une electro lettrée, portant un chant qui sans se cacher totalement épouse une forme de camouflage comme pour ne pas se faire repérer. Ce EP constitué de 3 morceaux et de deux remixes, témoigne d’une appétence pour l’aventure, la recherche, sans s’enterrer dans un studio de laborantin, car l’esprit de ce groupe est celui de l’ouverture, des fenêtres et des portes ouvertes. A suivre absolument.




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