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j’ai eu la chance d’aller voir l’expo "Electro, de Kraftwerk à Daft Punk", à la Philharmonie de Paris. Une exposition retraçant peu ou prou des premières heures des musiques électroniques et des musiques concrètes, avec leurs instruments qui ressemblaient plus à des terminaux téléphoniques qu’à de quoi produire de jolis sons, jusqu’aux musiques qu’on peut entendre aujourd’hui dans les meilleures soirées.

Évidemment, pour moi qui suis grand amateur de pleins de genres qui étaient présentés là, c’était le pied. Même si l’expo pouvait sembler un peu bâclée, un peu trop puzzle avec des bouts de trucs mis ici et là, sans continuité.

Pour rester sur les points dégradants l’expérience, il faut souligner l’installation autour de Daft Punk, le point horripilant de cette expo, parasitant les autres par un son répétitif et, finalement, très pauvre.

Et puis aussi quelques frustrations, comme celle de la vidéo où Richie Hawtin expliquait comment il "joue" en live. Après avoir attendu mon tour, longtemps, en restant debout et ne pouvant que lire les sous-titres sans avoir le son, puis avoir dû regarder toute la vidéo de Jeff Mills mixant (14 minutes, tout de même), arrive la vidéo attendue. Elle commence, et au bout de quelques minutes, il y a la vidéo "reboot", qui était présentée ailleurs, qui s’est lancée, et après... hop, la vidéo de Hawtin est repartie à zéro ! Lassé, je n’ai pas regardé une troisième fois.

J’ai aussi pu une fois de plus constater que la vidéo me dérange pour écouter de la musique. Dans la pièce consacrée aux maîtres Kraftwerk, où étaient projetés différents films en 3D avec leur musique, au lieu d’être plongé dans "Autobahn", que j’adore, je me concentrais sur la pauvreté de l’image à l’écran...

Mais bon, malgré cela, j’ai passé un très bon moment. D’abord, être bercé pendant deux heures de mixs de Laurent Garnier était un plaisir. Le DJ avait sélectionné des titres emblématiques, catégorisés par genre, et il y avait de quoi taper du pied. On pouvait même imaginer danser grâce à l’installation lumineuse hypnotisante, qui s’adaptait en direct aux sons diffusés assez fort.

Et puis, j’ai découvert une partie de l’histoire de ces musiques que j’explore encore. Cela m’a ouvert des heures d’écoute à venir et permis de trouver des sources d’inspiration, notamment visuelles. Et puis, j’ai replongé dans ma mémoire, revivant des moments extraordinaires : l’explosion du Summer of Love à Londres en 1988 (et la claque offerte par The Soup Dragons et leur hymne "I’m Free"), le Cube d’ Etienne de Crécy vu en live au Grand Palais, etc.

Tout cela m’a aussi confirmé dans l’envie d’explorer ma part artistique. Parce que, oui, après des années à me dire que j’en étais incapable, je me suis autorisé à tenter des trucs musicaux depuis quelques mois.

En effet, l’an dernier, j’ai suivi plusieurs ateliers de découverte de différents instruments, à la Philharmonie de Paris justement, notamment avec Wagner Yan et Thierry Fournié (du groupe Mineral, avec Craig Walker).

Depuis, fort de leurs conseils et de ceux des autres animateurs dont les noms m’échappent malheureusement, j’ai bidouillé avec diverses machines. Et j’arrive à un résultat que je juge diffusable, même si j’y trouve plein de petits défauts.

Aurez-vous la gentillesse d’y jeter une oreille et me donner votre avis ?

http://bit.ly/MySongsBu




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