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Le nouvel album d’Andy Shauff ne fait pas feu de tous bois. Les essences qu’il privilégie ne sont pas forcément noble, car sa pop n’est pas écrite pour être posée sur un piédestal, au contraire. Elle est sifflable, fredonnable même, dans une belle variété d’occasion, des plus douces aux plus subtilement inquiètes.

Comme beaucoup de morceaux de John Cunningham, Tobin Sprout ou Paul McCartney, ces chansons ont le pouvoir de s’inviter dans notre stéréo mentale sans prévenir, par exemple lors d’une balade à vélo ou lors d’un regonflage de pneu lorsque le vélo de ladite balade a roulé sur un clou. Car cette pop, plus intimiste que sur son précédent album, incite à faire une pause, à se poser dans un canapé ou un atelier plus ou moins bien chauffé. Parfois il n’y a rien de plus urgent à faire que de se laisser porter par des guitares et des harmonies pouvant transformer le quotidien en concert privé, entre le feu de la cheminée et le chauffage d’appoint un peu foireux de la salle de bain.

Cet album est beau et fascinant, car en plus de sa parfaite maîtrise et de l’ambition de l’écriture, il y a derrière ce son magnifique un voile de mystère qui apporte de la profondeur et une part d’ombre bienvenue à ces chansons si riches en mélodies lumineuses.




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