Quoi de mieux que ce jour sans ombre, pour choisir de vous parler de « War » nouvel opus du duo musical et audiovisuel composé de Tara Busch et Maf Lewis. Album majoritairement Électro industriel, le contact de la chaleur et d’une surface métallique pourrait pourtant entraîner des brûlures irrémédiables, en l’occurrence ici de mes neurones déjà bien attaqués, sans qu’un sauvetage des sapeurs-pompiers soit possible. Mais « War » (titres d’album qui doit être dans le peloton de tête des titres d’album les plus utilisés depuis la marchandisation de la musique) est une épopée musicale, certes aussi fournie en organisme vivant qu’un village ukrainien aprés le passage des Russes, mais il coule dans ses veines le sang glacial d’une forme d’after punk digitalisé et déstructurée, qui rafraîchit bien l’atmosphère.
C’est en passant et repassant sur les berges d’un « Santa Monica » aux explorations vocales diverses et variées que nous prendront la mesure de ce disque à la martialité joueuse. Clé de voûte ou d’entrée de ce disque, ce titre nous entraînera dans les méandres du disque et ses aspérités moult fois rencontrées, mais jamais véritablement compilées en un lieu unique. « War » est une guerre entre les désirs non assouvis et une envie d’une orgie sonore dans un lieu ayant eu à subir le choc post industriel. « Dirty Soul » chantera t’elle, telle une sirène d’une mer noire, au milieu du disque, certes, mais suffisamment ourlées d’une dentelure érudite pour rendre le tout attirant. Un disque fondu dans un enfer paradisiaque. Metal Machine.